Depuis son arrivée à Montréal en 2010, la conférence C2MTL est rapidement devenue une Mecque pour les innovateurs des quatre coins du globe. C’est ainsi qu’un vent de renouveau souffle, chaque année, sur une ville qui peine pourtant à évoluer au même rythme effréné que le reste de la planète.
La conférence elle-même illustre une grande ironie, car son succès est en partie attribuable à un immense soutien financier gouvernemental. Or, la conférence révèle involontairement à quel point Montréal et le Québec en entier sont handicapés par la lourdeur bureaucratique de la province.
Par exemple, l’an dernier, Absolut a dévoilé son désir de permettre aux consommateurs de s’approprier leur vodka. L’entreprise, souhaitant que les gens découvrent les saveurs locales, a embauché des producteurs locaux afin qu’ils puissent établir des distilleries dans quatre villes à travers la planète. Regroupés sous la marque Our/Vodka, ils utilisent de l’eau de source locale et des céréales produites localement afin de produire une vodka issue du terroir. Le concept est si populaire que l’entreprise compte s’établir dans sept autres villes. Malheureusement, Montréal ne fait pas partie de la liste.